Moses Lake, Washington.
24 Août 1943

Cher Gerry (soeur Geraldine),
Je vais devoir m'excuser de n'avoir pas écrit plus tôt je pense, mais ils me font me déplacer par ci par là si souvent et me tiennent si occupé que je n'ai presque pas le temps d'écrire et ensuite il faut tant de temps pour avoir une réponse que j'en arrive presque à être dégoûté au point d'abandonner l'idée d'écrire à qui que se soit.
J'étais content d'avoir ta lettre pour sur, et content d'avoir quelque chose à faire pour changer. Je suis sensé partir demain une fois de plus pour où je ne sais pas, mais il y a une rumeur que nous allons dans un endroit au Nebraska et j'espère que c'est le cas car si il en est ainsi je pourrais bien avoir une chance d'aller à la maison et si je le fais je n'aurais qu'à traverser le Kansas.
Dis-moi, Gerry, je ne savais pas que tu travaillais, pouquoi personne ne me dit ces choses là ? Tu devras m'écrire et me dire quelle sorte de métier tu as et tout ce qu'il en retourne. J'ai été surpris quand j'ai appris cela dans ta lettre.
Ce bon Vernon n'aura sûrement pas à aller dans l'Armée, n'est-ce pas, avec autant de bouches à nourrir qu'il a. Je vais te dire une chose cependant, s'il le fait il le regrettera. Non, je plaisantais, l'armée n'est pas si mal, mais vraiment, Vernon ne devrait pas avoir à partir.
Dis à Joe et à Elmett (les fils de Geraldine) que leur oncle se souvient toujours d'eux et que bien sûr il aimerait les voir. Je leur enverrais bien une sorte de cadeau d'anniversaire mais ils me déplacent autant que je n'ai de jour de solde qu'une fois tous les deux ou trois mois, et ensuite j'ai soit un paquet d'argent ou je suis à sec et à présent je suis fauché.
Ecoute Terry, assure-toi que Gay (la soeur de OS) va à l'école quelque part ou d'une manière ou d'une autre car si elle ne le fait pas je lui donnerai la plus dure volée qu'elle n'a jamais eu si je la vois.
Et bien, portez-vous bien et écrivez-moi une fois de temps en temps.
Votre petit oiseau.
OS. McIver.
PS.
Ecrivez-moi juste à la même adresse et ça me rattrapera quelque part.

Moses Lake. Wash.
Aug 24, 1943

Dear Gerry [Sister Geraldine]
I’ll have to apologize for not writing you sooner I guess, but they move me around so often and keep me so busy that I don’t hardly have time to write and then it takes so long to get an answer that I almost get disgusted enough to quit writing anybody at all.
I was glad to get your letter though and glad to get something to do for a change. I’m supposed to ship agian (“again”) tomorrow to where I don’t know, but there’s a rumor that we are going to someplace in Nebraska and I hope we do because if we do I might get a chance to go home and if I do I’ll only have to go across Kansas.
Say Gerry I didn’t know you were working why don’t someone tell me these things. You’ll have to write and tell me what kind of a job you have and all about it. I was surprised when I read something about it in your letter.
Goodness Vernon surley [surely] won’t have to go to the army will he with as many dependents as he has. I’ll tell you one thing though if he dose (“does”) he ’ll be sorry. No I was just kidding , the army isn’t so bad, but really Vernon shouldn’t have to go.
Tell Joe and Elmett [Geraldine’s sons) that their uncle still remembers them and that he’d sure like to see them. I would send them some kind of a birthday present but they move me around so much that I only get a payday about once every two are (“or”) three months and then I ether (“either”) have a roll of money or I’m broke and right now I’m broke.
Listen Terry be sure that Gay [O.S.’s sister] goes to school somewhere or some way because if she don’t I’ll give her the darndest beating she ever got if I ever see her.
Well be good and write me once in awhile.
Your little bird.
OS Mc Iver
P.S.
Just write me at the same address and it’ll catch up with me somewhere.