En 1944, nous exploitions une petite ferme a Pisseleux, tout près de la place. Ce jour-la, je" rentrais de Compiègne [1] ayant rendu visite a mes parents. Sur le chemin du retour, a Emeville[2}, j'ai appris qu'un avion avait explose au-dessus de Pisseleux. A mon arrivée, je ne pouvais plus rentrer chez moi, l'armée allemande gardait l'accès de la cour, puisqu'une partie de l’avion était tombée sur une remise. J'ai découvert que la queue du bombardier était dans la cour et quel aviateur (le radio) était reste dans le fuselage et avait péri carbonisé. Un moteur était tombe dans l’écurie où se trouvaient chevaux et vaches. Fort heureusement les animaux ont échappé au sort de cette chute. Par contre un cheval a du être abattu dans la semaine qui a suivi ayant été atteint d'une jaunisse, d'autre part, une vache a eu une come arrachée.
Un aviateur était tombe sur un tas de sciures derrière l'usine DEQUECKER, celui-ci fut emmené par les Allemands, on ne sait où.
Par la suite, tous les éléments del'avion ont été enlevés par l'armée occupante.
Le jour de l'enterrement, avec Madame PALLET et ses filles, nous nous sommes rendues au cimetière, avant le service d'ordre car l'accès était interdit a la population. Nous avons fait semblant de nettoyer les tombes. Les Allemands nous ont demandé de sortir, nous avons refusé. Ils nous ont oblige de nous mettre au fond du cimetière, près de la cabane. Le service fut rapide et a mon avis, sans grand honneur.
Dans la nuit, les tombes. ont été fleuries, mais dans la journée suivante, les fleurs ont été saccagées.
Longtemps, je me suis posé la question, si l'aviateur tombé sur le tas de sciures avait échappé à la mort. Quarante six ans après, j'ai appris l'heureuse nouvelle de le savoir en vie.
[1] - Villa a 30 Kms de Pisseleux
[2] - Petit village a 8 Kms de Pisseleux |
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In 1944, we used to run a little farm in Pisseleux, very close to the town square. On that day, I was back from Compiègne (a city 30km from Villers-Cotterêts), having visited my grand parents. On the way back, in Emeville (a little village 8km from Pisseleux), I learnt that a plane exploded over Pisseleux. On arriving, I was not allowed to go in my own house, the german army was guarding the courtyard access, for a part of the plane had fallen on a shed. I discovered that the tail of the bomber was in the courtyard and that the airman (radio operator) had remained stuck in the airframe and had perished charred. One engine had fallen in a horse shed where both cows and horses were living. By chance the animals escaped the fate of that crash. Nevertheless one horse had to be put down the following week because it had developped a jaundice, while a cow had a horn torn off.
One airman fell onto a sawdust pile behind the dequecker factory, he was brought away by the germans, no-one knows where.
On the buryial day, with Mrs. Pallet and her daughters, we all went to the cemetary, before the guards were set for the access was denied to the whole population. We pretended to be cleaning graves. The germans asked us to leave but we refused. They obliged us to retire to the back of the cemetary, near the tool-shed. The ceremony was quick and, according to me, without much honour.
In the night, the graves have been flowered, but the following day, the flowers were damaged.
For a long time, I have wondered whether the airman who fell on the sawdust pile had escaped death. Forty six years after, I learnt the happy news to know him alive. |
This testimony comes from the person running the farm where OS McIver fell. |
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